lundi 17 décembre 2012

mon père, cet inconnu

Molières revisité, le malade "imaginé" et non "imaginaire", les "vieux" sur-médicamentés. EPLUCHEZ LES ORDONNANCES DE VOS PARENTS !

Le malade imaginé (et non imaginaire)
Pour mon père

Certains médicaments prescrits à vaste échelle à des personnes âgées ont quelque fois des effets secondaires peu documentés voire niés. Plus grave, il arrrive que des médecins, surtout lorsque c'est un "4° âge" qui s'en plaint, les attribuent à tout autre chose, par exemple à une autre maladie (!) elle-même ensuite traitée par d'autres médocs, eux-mêmes parfois non exempts d'effets secondaires etc... On crée  donc de la maladie et du malade. Veuvage et tristesse deviennent dépression [et dépression=antidépresseur!]... solitude factuelle devient maladie psychique etc. Medocs médocs... quand tu nous tiens !
Mais le net a tout changé: lorsque l'on surfe sur des sites et forums, on retrouve parfois décrits exactement les mêmes symptômes. Exemple le stilnox dont je découvre avant-hier avec stupéfaction qu'il peut occasionner des hallucinations -et une accoutumance quasi addictique terrifiante-... ainsi que des sautes d'humeur sans objet. Souvenirs d'un cas douloureux. Un vieux monsieur (80) ans à qui il fut ordonné et qui ensuite crut voir régulièrement (!) sa femme morte depuis peu, que l'on crut gâteux bien qu'il eût gardé en apparence toutes ses facultés intellectuelles... d'où consultation de spécialiste pour détecter un éventuel Alzheimer, d'autres médications au passage au cas où etc etc... sans que personne, ni le généraliste ni le psy lui ayant fait passer des tests ne s'interrogeât sur ce qu'il ingurgitait. Un clic pourtant suffisait : des hallucinations exactement semblables sont décrites par plusieurs personnes, en fait presqu'une sur deux (et des jeunes de surcroît) ainsi que de l'irritabilité ou un laisser-aller verbal inhabituel avec amnésie rétrograde ensuite. Là aussi, la vie sociale de ce vieil homme en a été drastiquement réduite, ses proches, après quelques propos durs voire cinglants survenant n'importe quand, dont il n'était en fait pas responsable, s'étant petit à petit détachés de lui.

Le pilulier sacré, "sécure", garant d'une longue et belle vie


La surmédicamentation des gens âgés bien mutualisés est symbolisée par le sempiternel  pilulier, ces boîtes à cases où sont rangées en début de semaine, souvent par le pharmacien ou un proche, les petites pilules de jolie couleur à ingurgiter matin-midi-4h-soir. Or il n'est pas sans risques, contrairement à ce que l'on pense. Ici, le "malade", myope et un peu distrait en raison de tout ce qu'il ingurgitait ayant pris ses médicaments.. dans le sens latéral (!) il y eut "la journée vitamines" (4 comprimés au lieu d'un!); la "journée pantozol" (idem) ; rien de grave jusque là... mais la troisième qui eût été celle de l'hypotenseur lui aurait sans doute été fatale. Par chance, on détecta l'erreur in extremis. Il en fut blessé : toujours, en filigrane, l'idée de démence sénile qui se "confirmait". 


Ceci est particulièrement poignant car ces prescriptions "prêt à porter" risquées, effectuées sans que ne soient cherchés ni débusqués ensuite les symptômes d'éventuels effets "indésirables" touchant des gens fragiles dont l'espérance de vie au mieux est de quelques années, ne seront ni détectées (ou détectées a posteriori, parfois longtemps après la mort du "malade", c'est le cas ici) ni évidemment justiciées. Nous ne sommes pas égaux devant la médecine et les gens isolés, âgés ou en fin de vie, "dépressifs"... ou plus exactement malheureux, ce qui n'est pas la même chose ! ont souvent tendance à sur-consulter, leur médecin étant au fil des jours devenu quasiment le seul lien les rattachant à la société, à la vie, leur unique confident et ami. Le risque de médicaments avec de tels effets secondaires étant de renforcer encore isolement et dépendance vis à vis du médecin ami et pourvoyeur. L'ambulance censée vous conduire à l'hôpital -alors que votre état ne le requiert pas-  vous emplafonne contre un platane... et ensuite se félicite d'être là à point nommé (!) pour vous y amener, cette fois à juste titre.

Ceci est particulièrement sensible dans les régions déshéritées dont des aborigènes sont socialement mis à l'écart. Et, comme l'a révélé l'affaire du mediator -qui n'est que le haut de l'iceberg-, si les labos ont ici une énorme part de responsabilité, les médecins parfois n'en sont pas exempts : mal formés? Formés par les labos? Oui. Mais il est incontestable que certains ne cherchent pas beaucoup à se former eux-mêmes. [Internet, outil à longue portée, irremplaçable, pour certains, est hors de propos.] Suggestion : non pas un doctorat de médecine "à points" comme le permis mais une formation continue obligatoire avec contrôle -ne serait-ce qu'en informatique.- Après tout, même les pilotes de ligne ultra qualifiés ne doivent-ils pas eux aussi subir essais et analyses médicales réguliers pour être autorisés à voler? Les profs, des inspections?    
 
Je considère que la fin de vie de cet vieil homme a été assombrie par l'épée de Damoclès humiliante qui pointait sur sa tête (Alzheimer - pas Alzheimer ?) bien qu'il continuât à se cultiver, à lire, à écrire... ainsi que par son "changement de caractère"... et réalise soudain mais trop tard que durant les trois dernières années de son existence, il ne fut en réalité qu'un réservoir de molécules pharmaceutiques générant un ensemble de réactions biochimiques imprévisibles et parfois catastrophiques... (parfois comiques aussi*) ce, en raison de  la légèreté d'un généraliste prescripteur et d'un ponte psy qui n'a même pas pris le soin de regarder ses ordonnances.. ou de faire comme moi (mais après coup)  un clic pour vérifier si ses "symptômes" ne provenaient pas d'un médicament... qu'il eût suffit de lui ôter  (sauf que le sevrage n'est pas simple, le stilnox agissant comme une drogue dure).. médicament prescrit pour des insomnies qu'il n'avait pas. [Un autre détail dont on parle peu -ici j'ignore si ce fut le cas- l'impuissance sexuelle souvent associée à certains produits hypotenseurs notamment, n'est pas faite pour améliorer la vie sociale/affective, même à 80 ans.]
Le malade imaginaire ? Non, le malade imaginé. Et puis, fabriqué. A qui cela a-t-il profité ? Labos + médecins. 

*Exemple, une expression orale parfois "légère" -limite égrillarde- stupéfiante chez un monsieur retenu prompt à se rencogner devant l'impertinent et le déplacé : là aussi, ce n'était pas "lui" qui parlait, qui agissait mais les toxiques qui coulaient dans ses veines. Se serait-il vu (lorsqu'il était à l'état normal), il eût été gêné. Nous eûmes la bêtise d'en sourire, il eût fallu investiguer. L'avoir méjugé, laissé se transformer en un personnage qu'il n'eût pas aimé et qui n'était pas lui, avoir comme tous incriminé son âge lorsqu'il ne s'agissait probablement que de toxiques [évitable et remédiable si on l'avait su] pèse lourd, ainsi que d'avoir dans la foulée incriminé une innocente lorsque des objets disparurent : une médication inappropriée peut parfois avoir des conséquences dépassant largement le champ médical. Drame dans le drame. 
suite sur http://ecologine.blogspot.com
ou blogs HBL "feu rouge clignotant" http://repertoireimage.blogspot.com

voir aussi la liste complète des médicaments à éviter

samedi 10 décembre 2011

Le pot de terre contre le mot de fer

Une, des femmes devant
le pouvoir (lien)
« Un pot de terre contre un pot de fer.. »
Triste adage, fatalisme amer.
Ou, de l’autre côté,
Du vent abrité !-
« Une infime bassesse, une fable,
Banale, burlesque, impayable,
Qui ne fait pas un remords
Et, dans le décor,
A peine un souvenir (1) »
Voire même sourire..
Tragique pourtant et exemplaire :
Il advient parfois qu’en un improbable
Combat, le pot de terre brise le fer,
A-valoir pour ses innombrables confrères,
Et consœurs, sans espoir ni vouloir,
Transparents et solitaires,
Leitmotiv-assommoir
Même de leurs pairs
Exclus -et cependant solidaires. (2)-
Femmes, vieux, facile gibier,
N’osant dire, lire et à peine penser
Ainsi tirés en meute à courre,
Dans la continuité tranquille
D’un machisme anoure
Sordide et puéril.

Il advient pourtant que par un tir un peu court,
Et osé -contre si faible prise, inutile De chiner- la quille brise la balle :
C’est la justice enfin, seul recours
Contre un mur de carnaval
Sans fondations, sur fretin payeurs appuyé.

Épilogue
La politique est un art transversal
Où, par quidam interposé,
Parfois des caciques s’étrillent..
[Ou par larbins diligentés -quilles
Vacataires promues boules (3) lancées-,
Qui, dès sortis de l’ornière, frétillent,
Par peur de déplaire, pour qui les y a poussés
A la curée de qui les en a tirés!]
.. Quand des Valmont de pacotille
Pour les cuire tous chauffent le four!
Amère victoire d’un jeu de cour :
Même la bête aux abois qui fait front,
Charge droit quand, à croupetons,
Des mystagogues (4) vainqueurs de toutes façons,
Peut-être jubilent
Des coups de projectiles,
Une contre ? dix, vingt, virils et infantiles,
Pauvres matous au griffoir,
•              Ou couards volubiles,
Révolutionnaires de trottoir,
Pour années bissextiles (lien avec la vidéo pour les flemmard/es)-
(1) « Cyrano de Bergerac », tirade de « de Guiche », de mémoire.
(2) 250 noms sur la pétition, énorme pour un tel village.
(3) Boulettes plutôt.
(4) Prêtre ordonnateur des cérémonies sacrées.



mercredi 9 février 2011

Les malades imaginés et non imaginaires

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Le malade imaginé (et non imaginaire)



Pour mon père

Certains médicaments prescrits à vaste échelle même à des personnes âgées ont quelque fois des effets secondaires peu documentés voire même niés : lorsque l'on surfe sur des sites de patients (entre autre) à leur sujet, on peut parfois retrouver exactement les mêmes symptômes... qui avaient été déniés (souvent lorsqu'il s'agit d'une personne âgée considérée comme un peu hypocondriaque) ou attribués à tout autre chose, par exemple à une autre maladie (!) elle-même ensuite traitée avec d'autres médocs, eux-mêmes parfois non exempts d'effets secondaires et ainsi de suite... On crée donc de la maladie et du malade. Tristesse et veuvage deviennent dépression ; solitude factuelle, maladie mentale etc... Medocs médocs... quand tu nous tiens !

Exemple le stilnox. Je découvre avant hier avec stupéfaction et tristesse qu'il peut donner des hallucinations -et une accoutumance quasi addictique terrifiante-... et des crises de colère sans objet, ce qui m'évoque un cas douloureux : un vieux monsieur (80) ans à qui il fut ordonné et qui ensuite crut voir régulièrement (!) sa femme morte depuis peu, que l'on crut gâteux (démence sénile?) bien qu'il ait gardé en apparence toutes ses facultés intellectuelles, d'où consultation de spécialiste pour détecter un éventuel Alzheimer, d'autres médications au cas où... etc etc ... sans que personne, ni son généraliste ni le psy lui ayant fait passer des tests ne s'intéresse à ce qu'il ingurgitait... Des hallucinations exactement semblables sont décrites par plusieurs personnes, une sur deux, (des jeunes de surcroît) sur le site, ainsi que de l'irritabilité. Là aussi, la vie sociale de cet homme a été drastiquement diminuée, ses proches lassés d'un si "pénible caractère"... qui n'était qu'une réaction normale à un toxique ! ayant petit à petit pris de la distance avec lui.

Les gens âgés bien mutualisés sont souvent sur médicamentés au point de devoir user de pilulier.. ce qui d'ailleurs n'est pas sans risques, dans le même cas, le "malade" ayant pris ses médicaments... dans le sens vertical ! un peu distrait en raison même de tout ce qu'il ingurgitait. Il y eut donc la "journée vitamines" (4 comprimés au lieu d'un); la "journée pantozol" (idem) ; rien de grave jusque là... mais la troisième eût été celle du "stablon", qui lui eût sans doute été fatal, chance, on détecta l'erreur in extremis.

Ceci est particulièrement poignant car ces prescriptions "prêt à porter", effectuées sans que l'on n'écoute le "malade" et ne débusque les symptômes d'éventuels effets "indésirables" de médicaments ordonnés, touchant des gens fragiles dont l'espérance de vie au mieux est de quelques années, ne seront ni détectées (ou détectées a posteriori, parfois longtemps après la mort du "malade") ni évidemment justiciées. Nous ne sommes pas égaux devant la médecine, et les gens isolés, âgés ou en fin de vie, "dépressifs"... ou plus exactement malheureux, ce qui n'est pas la même chose ! ont souvent tendance à sur-consulter, leur médecin étant au fil des jours devenu quasiment le seul lien les rattachant à la société, à la vie, leur unique confident et ami. Ceci est particulièrement sensible dans les régions déshéritées drainant des gens socialement mis à l'écart. Et si, comme l'a révélé l'affaire du mediator qui n'est que le haut de l'iceberg, les labos ont une énorme part de responsabilité, les médecins parfois n'en sont pas exempts : mal formés? Formés par les labos? Oui. Mais il est incontestable que certains ne cherchent pas beaucoup à se former eux-mêmes. Un exemple : internet, outil à longue portée, irremplaçable, est pour quelques uns du chinois. Suggestion : non pas un doctorat de médecine "à points" comme le permis mais une formation continue obligatoire avec contrôle -ne serait-ce qu'en informatique.- Après tout, même les pilotes de ligne ultra qualifiés ne doient-ils pas subir essais et analyses médicales réguliers pour être autorisés à voler? Les profs, des inspections?

Je considère ici que la vie de cet vieil homme a été assombrie vers la fin par l'épée de Damoclès humiliante qui oscillait sur sa tête (bien qu'il continuât à disserter, à lire, écrire et en allemand) et un caractère qui le rendait parfois difficile, issus de la légèreté d'un généraliste l'ayant sur médicamenté, obérant ses facultés intellectuelles, et d'un ponte psy n'ayant pas pris soin de regarder ses ordonnances.. ou de faire comme moi, (mais trop tard) un clic pour vérifier si ses "symptômes" ne provenaient pas d'un médicament... qu'il aurait suffit de lui enlever (pas simple le sevrage du reste pour ce qu'on peut en lire, mais bon..)

Le malade imaginaire ? Non, mais imaginé, oui. Et puis, fabriqué. A qui cela a-t-il profité ? labos + médecins.
ou blogs HBL "feu rouge clignotant":
http://repertoireimage.blogspot.com




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